La pièce qui commence au son du târ promettait de m’emporter dans un conte, une légende venue du fond des âges, précieuse, magique et instructive.
Au lieu de cela, je me suis retrouvée propulsée dans un va et vient entre Téhéran depuis les années 70 et Avoriaz fin 1999 avec une multitude de personnages et de situations qui m'ont fait perdre le fil de l’intrigue, complétement diluée, ne sachant plus qui était qui ici ou là-bas. Un foisonnement brouillon qui m’a emberlificoté l’esprit et a créé plus de confusions que d’explications.
L’espace et le temps dilatés, des comédiens qui crient, l’embrouillamini des scènes m’ont faire perdre peu à peu l’attention pourtant tout acquise que je portais à la pièce au début. Au point que la chute est tombée à plat tant j’avais décroché et renoncé à comprendre.
Quelques trouvailles quand même comme les lits superposés qui se transforment en voiture et en télésiège ou la liste des interdictions édictées par le nouveau régime en Iran qui s’accumulent les unes sur les autres jusqu’à former le visage de l’ayatollah Khomeiny.
J’en sors déçue d’autant plus que la pièce aux 4 nominations et 2 Molière a été couverte d’éloges par la critique.
Je trouve même étrange que le drame humain évoqué ne suscite aucune émotion, ou si peu, chez moi. Peut-être qu’une adaptation au cinéma, avec plus de moyens, des décors naturels et des effets spéciaux serviraient davantage le texte et le sujet car il faut beaucoup d’imagination au spectateur pour visualiser l’enfer des geôles ou la fuite d’un pays dans le froid, la peur et le danger.
Rien à ajouter. Très bonne analyse. Merci Sophie