Dans la petite salle Tardieu, le rideau se lève sur une jeune femme, bonne ménagère....Puis l'homme rentre de courses, il est temps de passer à table. C'est le 1er mai, il lui offre du muguet, acte prémonitoire...puis d'autres objets comme des couteaux pour la cuisine et un baby phone, car il y a un enfant derrière la porte.
L'homme est frustre, il commande cette jeune femme qu'il a enlevée au bout de la rue quand elle avait dix ans, on le saura plus tard.
Elle obéit certes mais semble vouloir lui échapper. On pourrait dire que bourreau et victime sont liés par le Syndrome de Stockholm. Rien de cruel ne nous est épargné: lécher le sol, femme attachée par des menottes. On apprend petit à petit que le pervers en a fait sa "chose". Cela rappelle l'histoire de Natasha Kampush.
Puis le baby phone va entrer en action, utilisé comme CB. A l'autre bout, un voisin qui connait les parents d'Eve va lui venir en aide, le muguet va enfin servir!
Après l'horreur, l'espoir: nous sommes en tension, quand va-t-elle s'en sortir? qu'en sera-t-elle le libre oiseau?
S'en sortira-t-elle d'ailleurs, elle ne connaît pas le monde extérieur? Seulement la sonate au clair de lune!
Une pièce jouée avec une extrême vérité, une totale sensibilité. Bravo aux deux acteurs dont Sara Giraudeau qui a participé également à la mise en scène.
Un spectacle impressionnant.
Annick Sorton
Quelle horreur ! j'imagine effectivement qu'il a fallu de très bons acteurs. Ayant déjà vu un film avec Alexis Michalik dans le rôle du pervers, je préfère ne pas avoir vu cette pièce qui pourtant m'avait tentée.